Prélever des succulentes

sedum20hirsutum20all-201785_-_orpin20hirsute20orpin20hc3a9rissc3a9_01Vous aurez remarqué que je possède de très nombreuses succulentes (mais de très peu d’espèce finalement), en ce premier jour de cette semaine dédiée à ces plantes, je vous propose de découvrir comment les prélever et non les acheter systématiquement !

L’idée de cet article m’est venue en préparant un article pour le mois d’avril sur le prélèvement des plantes pour réaliser les compositions que je propose, vous le reverrez donc le mois prochain ! En attendant, consacrons-nous aux succulentes uniquement 😉 Pour l’heure, je ne dispose que de 3 espèces : la Joubarbe (dont j’ai plusieurs variétés), l’Orpin (découverte ce dimanche !!) et la Ficoïde (que je possède depuis 1 semaine). Si la première, je maîtrise totalement le sujet, pour les deux autres, j’expérimente seulement. Toutefois, on m’a dit que pour toutes les succulentes ça marchait pareil, aussi voici comment je procède !

48623113Si je n’ai aucun jardin à prélever, je me rends en zone qui a été humanisée mais qui a été abandonné. Murets/murs de pierres et anciens abandonnés, tas de pierres, rochers… Si vous choisissez un muret assurez-vous qu’il soit bien abandonné ! Ne pillez pas un autre jardinier ou il va vous arriver des bricoles ! S’il y a une bonne exposition de votre support, ce sera sur ce genre de choses que vous trouverez des succulentes bien solide : elles auront déjà connu les intempéries, le froid, le gel, la pluie, le vent… Et seront plus facile à s’adapter à leurs nouvelles conditions de vie.

crassulaceae-sedum-alpestre-orpin-alpestre-orpin-des-alpesUne fois mon lieu de prélèvement trouvé, je l’observe et je réfléchis ! Je ne fonce pas tout récolter ! Je dois me poser une question très simple : le site est-il éphémère ou non ? Je m’explique avec un exemple concret. Hier en me baladant avec ma nièce par beau soleil, j’ai trouvé au milieux de la route qui mène à notre future maison, des plans d’Orpins. Comme ça en ligne en plein milieu, à l’endroit ou les véhicules sont susceptibles de rouler puisque la route, ou plutôt rue, mène aux champs travaillés (bétail/culture) donc prochainement, il y aura beaucoup de passage, et puisque nous allons aménager dans une maison vide depuis un an, nous aussi allons les écraser sur notre passage. J’ai donc eu aucune restriction autre que mes besoins. Le site de pousse est éphémère puisque bientôt toutes ces jeunes pousses (1,5cm de haut pour les plus grandes) seront détruites !

sempervivum_commander_hayAutre exemple, sur un muret abandonné (et je vérifie qu’il le soit), sur des rochers, je découvre de nombreuses Joubarbes. Super ! Je vais pouvoir en prélever quelques unes ! Je respecte avec soin la règle du 1/3 prélevé pour 2/3 laissé sur site. Par contre, si sur le muret il n’y en a que 2 ou 3, je passe mon chemin et les laisse tranquille. Je note l’endroit dans un coin de ma tête et reviendrai l’année suivante. Si tout va bien, elles se seront multipliées et là je pourrai en prélever !

Par contre, que ce soit sur un lieu éphémère ou durable, je gratte toujours un peu de terre (pas toujours facile) de l’endroit où j’ai prélevé mes plantes pour m’en servir de « lit » pour les plantes lors de leur transport et ensuite pour la mélanger à la terre de leur futur nouvel habitat.

orpin2Dans les jardins je procède tout autrement ! En premier lieu, je commence par demander l’autorisation. Je ne vais pas me servir comme ça, je ne ne suis pas chez moi.

Ensuite je demande ce que je peux prendre et observe les ou la zone(s) où je vais pouvoir faire mes prélèvements. Là encore on ne fonce pas comme des dingues et on ne saccage pas tout !

Je commence ensuite par prendre les plans qui ont le moins de chance de survie tout en étant en bonne santé. Par exemple, je vais prendre des plans qui débordent là ou les voitures sur garent, sur le rebord du chemin… Bref, ceux qui seront finalement détruits. Ensuite, s’il y a des tapis où je dois prélever un peu, je prends les plans les plus extérieurs à la zone pour ne pas faire de gros trous disgracieux.

Mais quel que soit le site, j’emporte toujours de la terre d’origine pour les raisons évoquées ci-dessus !

Si vous vous demandez à quelle période faire vos prélèvements de succulentes, sachez que vous pouvez le faire toute l’année ! En période de froid, elles sont simplement plus lentes à pousser. Je pratique toute l’année et n’ai jamais de problème tant que vous arrosez correctement.

A présent venons-en à l’intérêt de ramener des plantes d’origines différentes ! Outre le plaisir de jardiner, de renouveler ses décors, cela amène du sang neuf. Au fil des générations dans vos « nurseries » (si comme moi vous en avez pour renouveler vos plantes et pouvoir en offrir), le même « sang » (enfin sève) peut finir par épuiser les plantes qui cessent alors de se reproduire ou font des pousses de plus en plus fragiles. Cela est donc plaisant ET utile !

Et vous, comment procédez-vous pour obtenir des succulentes ? Les achetez-vous où comme moi agrandissez-vous vos « collections » au fil de vos balades ?

7 réflexions sur “Prélever des succulentes

  1. Chouette article ! je fais comme toi ! pour moi le jardinage ça ne s’achète pas =) j’essaye de multiplier mes succulentes ou j’en récupère à droite à gauche quand c’est possible ! malheureusement, un jour de gelé de février ma pris par surprise et à zigouillé une bonne partie de ma collection 😦

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  2. non j’ai pas essayé, la prochaine fois je penserais juste à les rentrer mais j’ai un petit appart ^^ la joubarbe est increvable, l’aloé et le sebum aussi mais le reste (je ne connais pas les noms) sont morts .. plus fragile .. dommage j’avais pleins de petites pousses .. vivement les beaux jours !!

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  3. Pingback: Comment prélever intelligeament des plantes : Mes secrets de composition | Aurélie ré-Cré'

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